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Pie V


Saint-Marie Majeure, 1 mai 2023, photo Daniel Rausis 

Pie V (1566-1572) a légiféré dans une Bulle en terme de vin de messe de manière extrêmement détaillée. Au chapitre IV de son De Defectibus, il indique que le vin fait de raisin doit être devant le prêtre au moment de la consécration.

Deux articles sont spécialement dédiés à la qualité du vin:

art.11: Si le vin a tourné en un vulgaire vinaigre, ou est devenu tout à fait inconsommable, ou s’il a été fait à partir de grappes amères ou non mures, ou si tant d’eau y a été mélangées que ce vin est altéré, le sacrement n’a pas lieu. 

art 12: Si le vin a commencé à tourner au vinaigre ou s’est corrompu, ou si il est devenu amer, ou si il n’est pas fermenté, ayant été fait de grappes récemment pressées, ou si il n’a pas été mélangé à de l’eau, ou encore s’il a été mélangé avec de l’eau-de-rose ou quelque autre distillation, le Sacrement est valide, mais le célébrant est coupable de péché mortel.

Dura lex, sed lex.


Saint-Pie V a donc réglementé la messe qui a disparu à la réforme liturgique de Paul VI, ce qui justement avait permis à Brassens de chanter, justement à propos du vin de messe:

Ils ne savent pas ce qu'ils perdent

Tous ces fichus calotins

Sans le latin, sans le latin 

La messe nous emmerde 

Le vin du sacré calice 

Se change en eau de boudin

Sans le latin, sans le latin 

Et ses vertus faiblissent


Champittet, Lausanne, 27 août 2017, photo Daniel Rausis 

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